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30 octobre 2017 | י חשון התשעח
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5 juillet 1976 : Israël lance le raid sur Entebbe

ENTEBBE3Trente neuf ans après le célèbre raid sur l’aéroport d’Entebbe qui permit de libérer 105 otages du vol AF 139, Tsahal rend public des documents inédits sur cette opération.

Photos inédites, échanges de correspondance entre le Premier ministre Yitzhak Rabin et son ministre de la Défense Shimon Peres, comptes-rendus et rapports de la situation sur le terrain : les documents publiés par Tsahal apportent un éclairage nouveau sur cet épisode qui reste l’un des plus beaux succès israélien de la lutte anti-terroriste.

Le 26 juin 1976, des terroristes détournent le vol Air France 139 qui assure la liaison Tel Aviv-Paris via une escale à Athènes avec à son bord, 244 passagers et douze membres d’équipage. L’avion se pose en Ouganda. Idi Amin Dada entend prêter main forte aux preneurs d’otages qui demandent la libération des terroristes incarcérés dans les geôles israéliennes.

A l’aéroport d’Entebbe, sont libérés tous les otages non-israéliens. Il reste 105 otages. Le Premier ministre refusant de négocier, son ministre de la Défense et les hauts gardés de Tsahal tentent d’évaluer les chances de réussite de la future opération à 3800 km d’Israël. Dans les notes internes entre Yitzhak Rabin et Shimon Peres, le ton est pessimiste. La date pose problème. Israël possède les plans du Terminal – conçu par une entreprise israélienne - où sont retenus ses ressortissants. L’issue de l’opération est plus qu’incertaine. Elle est même désapprouvée par le cabinet israélien. Parmi les documents de l’époque, on retrouve des plans très détaillés sur la place des véhicules quelques minutes avant l’assaut.  Pendant que le gouvernement israélien fait croire aux terroristes qu’il a l’intention de négocier, Tsahal prépare l’action militaire. Quatre avions de transport Hercules C-130 de l’armée de l’air israélienne décollent d’Israël et atterrissent à l’aéroport d’Entebbe sans être repérés par le contrôle aérien ougandais. Un autre avion médicalisé atterrit à l’aéroport voisin de  Nairobi au Kenya. Au total une centaine d’hommes sont envoyés.

Dora Bloch sera inhumée en Israël en 1979. La chute du régime d'Amin Dada permit aux israéliens de récupérer sa dépouille.

Dora Bloch sera inhumée en Israël en 1979. La chute du régime d’Amin Dada permit aux israéliens de récupérer sa dépouille.

Pour se rapprocher du terminal où sont regroupés les otages, les hommes d’élite qui doivent donner l’assaut utilisent des véhicules identiques à ceux des gardes du corps d’Amin Dada : Mercedes et Land Rover prêtés par des civils israéliens et repeintes en noir pour l’occasion. Dès son entrée dans le terminal, le commando israélien essuie les tirs des terroristes. Un otage est tué. Deux autres otages perdent la vie quelques minutes plus tard. Au moment de monter dans l’avion qui les ramènera en Israël, les Israéliens – civils et soldats – sont la cible de tirs de soldats ougandais installés sur le toit de l’aéroport. Beaucoup de zones d’ombre subsistent autour  de l’opération Entebbe.

Des versions divergent autour de la mort de Yoni Netanyahou, frère de l’actuel Premier ministre et qui fut le seul militaire israélien tué. A-t-il trouvé la mort au début du raid ou pendant que les otages libérés prenaient place dans l’avion qui devait les ramener en Israël ? Dora Bloch, 73 ans, vit en Israël mais possède un passeport britannique. Au moment de la prise d’otages, elle fait un grave malaise et est transporté à l’hôpital de Kampala. Elle y mourut dans des circonstances encore méconnues. En 1987, le ministre ougandais de la Santé révéla qu’elle avait été exécutée par deux officiers de l’armée sur ordre du dictateur en représailles des cinquante soldats ougandais.

V.G-B